DE LA VAPEUR À L'ÉLECTRICITÉ

La station centrale

Le service Force Motrice Générale, appelé couramment "Station Centrale" a eu, dès ses origines, pour rôle de subvenir à tous les besoins énergétiques du site dans les meilleures conditions techniques et financières.

A l'origine, entre 1879 et 1888, deux machines à vapeur de 30 et 150 chevaux fournissaient la force motrice nécessaire au fonctionnement des premiers ateliers. Avec le développement de la fée électricité au sein de la S.A.CM., la Station Centrale fut créée en 1888. Elle avait pour principale activité la production du courant au moyen de groupes électrogènes à pistons de 100 kW, puis de 350 kW chacun qui alimentaient les réseaux d'éclairage. La vapeur était fournie par une batterie de chaudières fonctionnant au charbon. Une fois condensée, cette vapeur assurait le chauffage de l'usine et fournissait la force motrice aux ateliers. La station employait alors plusieurs centaines de personnes assumant des taches rudes dans des conditions difficiles.

La station se transforma complètement à partir de 1911 avec l'installation de groupes turbo-dynamos de plus en plus performants pour l'époque, passant de 700 kW à 1 600 kW entre 1911 et 1922. L'une de ces turbines est d'ailleurs toujours en place mais ne fonctionne plus. En 1929, lors du cinquantenaire, la station avait une puissance de 4 800 kW. Elle atteindra 7 500 kW dans les années 40.

Les chaudières suivirent elles aussi le même chemin du progrès. Semi-tubulaires elles devinrent multitubulaires fournissant de la vapeur surchauffée à 325° dans les années 50. L'utilisation du fuel à la fin des années 40 ne permit pas de remplacer le charbon. L'aménagement au fuel se fit sur la chaudière haute pression de la batterie III. Le fuel servait surtout d'appoint pendant les hivers rigoureux. Les conditions de travail demeuraient pénibles. Il fallut attendre les années 70 pour que les installations se modernisent totalement et s'automatisent, améliorant par là même les conditions de travail.

L'arrivée du gaz

A partir de ce moment trois dates importantes ont contribué à l'évolution du service.

En 1970, l'arrivée du gaz naturel sur le site eut pour conséquence essentielle la modernisation des générateurs thermiques grâce à l'utilisation d'un combustible propre et disponible à tout moment sans problème de stockage. Néanmoins, une réserve de fuel fut constituée pour pallier un éventuel problème de disponibilité du gaz naturel.

En 1979, la mise en place d'une turbine à gaz de 28 000 kW, en remplacement des anciens groupes turboalternateurs, permit d'assurer l'autonomie de l'entreprise vis-à-vis d'EDF en cas d'incident sur le réseau.

Enfin la diversité des énergies utilisées sur le site, ainsi que le contrôle rigoureux des consommations justifièrent, en 1983, l'installation d'un système de centralisation assistée par ordinateur. Celui-ci permet de signaler tout incident de fonctionnement d'installations connectées et donc de dépêcher, dans les plus brefs délais, une équipe de dépannage.

Par ailleurs, cette "GTC" (Gestion Technique Centralisée) baptisée Vesta surveille en permanence les consignes programmées par fluide et rectifie instantanément tout écart détecté, ceci dans un souci permanent de confort et d'économie d’énergie.

Grâce à ces moyens techniques sophistiqués et à la compétence du personnel employé, la Station Centrale assure une qualité de service optimum 24 heures sur 24. II faut rappeler que la facture énergétique du site de Belfort est de 35 MF (5,3 ME) par an et que les économies d'énergie se concluent en économies d'argent. L'action de tous est nécessaire : éteindre l'éclairage, fermer les portes ou signaler des fuites d'eau ou d'air comprimé doivent être des réflexes naturels.

Les principaux fluides utilisés*

Chauffage : vapeur/eau surchauffée/make up/ générateur de gaz

- Ateliers : température 16° C

- Bureaux : température 20° C

Électricité :

- Puissance souscrite : 16 MW

- Consommation annuelle : 57,5 millions de kWh

- Contrat Effacement Jours de Pointe

Autoproduction électrique :

- Turbine à gaz 30 MW

Air comprimé : (exempt d'eau et d'huile)

- Pression : 7 bar