DE LA VAPEUR À L'ÉLECTRICITÉ

Les télécommunications au fil du temps

L'histoire des télécommunications à l'établissement de Belfort est étroitement liée à celle des télécommunications en général. Si le téléphone est apparu en France il y a un peu plus d'un siècle, son développement spectaculaire et celui de ses applications est plus récent.

 

L'histoire des télécommunications dans l'usine commença dès son ouverture.

De 1879 à la fin des années 1920, on utilisa les télégraphes électromécaniques de Morse et Saunder, ce qui supposait la connaissance de la lecture du son. Au début du siècle, il existait en parallèle des téléphones à manivelle, à batterie locale ou à batterie centrale. Lors de chaque appel, une lampe s'allumait sur un standard.

C'est en 1930 que fut installé le premier standard téléphonique manuel qui comportait 60 postes.

Par la suite le réseau s'agrandit pour atteindre 400 postes en 1957 et 600 postes en 1967. Le standard était alors dit "automatique" même s'il était électromécanique. Le grand bond, reflet de l'avancée technologique des télécommunications et du développement de l'entreprise, s'opéra en 1972 avec 1600 abonnés, puis 1780 en 1975 et 2000 en 1976.

Enfin la décennie des années 1980 vit, avec l'électronique, une extension à 2150 abonnés en 1981, puis à 4000 en 1982. En 1990, 3700 abonnés sont raccordés.

 

L'évolution des télécommunications ne se limite pas au seul téléphone. Elle doit répondre à des besoins toujours plus accrus en matière d'échanges nationaux et internationaux. Durant la Libération, les américains apportèrent les premiers téléimprimeurs, alors électromécaniques. Dans les années 1957-58, ALSTHOM disposait d'un téléimprimeur SAGEM.

Il fallut attendre la décennie 1960 pour voir l'extension du réseau des télex électromécaniques. Objet d'un service centralisé, c'est un moyen relativement rapide (5 mn) et peu onéreux de transmission et réception d'informations. Il a été fort utilisé jusqu'en 1987.

 

En 1984 des télécopieurs furent introduits au sein de l'usine. L'avantage de cet appareil est sa souplesse d'utilisation. L'émission et la réception de textes graphiques sont possibles en 1 à 2 mn. Le progrès technologique ne cessant pas, on adopta, en 1987 le télétex. Cette technique est très performante. L'émission-réception est de 10 secondes seulement par page. La qualité du papier est supérieure à celle du télex ce qui permet d'archiver les documents. Les supports sont de réels traitements de texte. Le seul inconvénient est l'impossibilité de transmettre des graphiques.

 

Enfin, signalons l'usage du Minitel qui intègre les services dans les années 1980. Moyen plus coûteux, il ne présente pas les mêmes caractéristiques que les précédents. C'est surtout un outil de consultation de banques de données. Ainsi la communication a toujours tenu une place fondamentale dans la vie de l'entreprise. En 100 ans, l'évolution technique et technologique a suscité un accroissement de la communication interne et externe. Des inventions différentes ont marqué le cours du temps, et d'autres viendront encore s'inscrire dans le futur.

 

Bon à savoir

Dès 1879, débutait en France la mise en service des premiers téléphones. Invention géniale de l'Anglais Bell, ce nouvel appareil permet de développer la communication.

C'est en 1913 qu'apparut à Nice le premier central automatique. Ce système ingénieux de l'américain Almon Strowger mettait fin à l'intervention des standardistes. 

Le central automatique fut seulement utilisé à Belfort en 1960. Cette date marque combien la reconstruction d'après-guerre fut longue.

Textes : Fernand Lienhard – Michèle Gauthier - Sophie Chamard et Florence Tournier (Relations Extérieures – Alstom Belfort)